Que vous proposiez des services, vendiez des produits ou conceviez du contenu, la manière de vous adresser à votre audience est primordiale. Quel que soit l’objectif de votre texte, il doit forcément respecter quelques normes techniques s’il s’agit d’un format web, s’adapter à votre cible et adopter un ton fidèle à votre image de marque. En résumé, rien ne doit être laissé au hasard ! Dans cet article, je m’engage à vous répertorier un concentré de bonnes pratiques rédactionnelles pour 2024 en regroupant les préférences et les tue-l’amour d’un texte écrit web – et même print.
Je peux d’ores et déjà introduire cet article par un constat personnel : au cours des cinq dernières années, les tendances et les normes rédactionnelles web n’ont pas tant évolué que ça. De manière générale, il faut construire des phrases courtes et concises.
1 – Utilisez un langage simple et accessible
Si vous écrivez un article pour un média ou expliquez un phénomène propre à votre secteur, vous vous exprimez en tant qu’expert. Prudence ! Ce qui est évident pour vous ne l’est pas forcément pour votre audience ou vos personae. Par conséquent, il vous faudra éviter les mots techniques et les jargons auxquels vous êtes habitués.
Par exemple, si vous baignez dans l’écosystème des startups et que vous proposez une solution technologique – aussi bien pour les particuliers que pour les professionnels –, évitez de la vendre comme “LA SOLUTION QUI VA DISRUPTER” le marché de votre cible.
Sans oublier de respecter la base : faire des phrases simples et courtes. L’idéal est d’attribuer une idée par phrase pour guider votre cible. D’ailleurs, ce n’est pas forcément propre à la rédaction web. Quelques écrivains se sont distingués grâce à ce style d’écriture. Parmi eux, l’emblématique et adepte du “sujet-verbe-complément” : Marguerite Duras.
À titre personnel, je vous conseille de varier les longueurs de phrases et de les lire à voix haute. Si vous grimacez, butez sur une formulation ou vous essoufflez; ne cherchez pas plus loin. Une correction s’impose !
2 – Utilisez des mots-clés pertinents dans votre texte et dans vos titres
Les mots-clés constituent un ensemble de mots précis qui résument votre contenu. Par exemple, si j’écris un article sur une exposition culturelle spécifique, cela peut donner : “exposition Mondrian Musée d’Orsay Paris” ou “avis exposition Mondrian Musée d’Orsay” selon l’angle choisi.
Il est donc nécessaire d’établir une liste de mots-clés cohérents pour le contenu de votre page web et de bien les placer dans :
- Votre titre principal (H1),
- Vos titres secondaires (H2, H3…),
- Vos méta descriptions (voir ci-dessous),
- Dans le nom des fichiers que vous partagez (image, vidéo, fichier sonore…).
Les mots-clés sont essentiels au bon référencement de votre contenu web et peuvent, de surcroît, vous servir de fil conducteur. Si vous parvenez jusqu’à la fin de votre propos à placer les mots-clés que vous vous étiez fixés, cela veut dire que vous ne vous êtes pas égaré du sujet ou de l’angle choisi.
3 – Concevez des contenus longs pour gagner les faveurs de Google
Ce n’est pas parce qu’il est recommandé de faire des phrases courtes que votre contenu doit l’être. Les moteurs de recherche privilégient les articles longs et exhaustifs grâce ou à cause selon les points de vue à leurs algorithmes. De fait, ces outils de calcul estiment que la quantité de mots d’un article constitue un gage de qualité et de maîtrise du sujet. Cela leur indique concrètement qu’un article n’a pas été copié-collé sur un autre.
Dans la pratique et selon le support choisi cela donne :
- 300 mots minimum pour une page web de service,
- 1000 mots minimum pour un article de blog,
- 5000 mots minimum pour un livre blanc.
Toutefois, ces données n’ont rien d’une science exacte. Tout va dépendre de votre cible et de ses habitudes de lecture. Le mieux que je puisse vous conseiller est de vous rendre sur l’outil qui analyse l’audience de votre site internet (Google Analytics, Semrush, Hotjar….) et de consulter le temps moyen que passe votre audience sur vos pages web. On appelle ça : la durée moyenne d’une session.
Voir le décompte de mots final de cet article 👇
4 – Faites de bons titres
C’est un secret de polichinelle, simple et évident dit comme ça. Sauf que cet exercice est plus compliqué qu’il n’en a l’air car il est très exigeant. Pour l’anecdote, le journal Libération – réputé pour ses Unes et ses titres – s’appuie sur deux équipes. Les manchettes (titres de une) sont décidées collectivement le soir avec des rédacteurs en chefs et des journalistes. Quant aux titres des articles, ils sont conçus par un service dédié : Edition.
Comment faire de bons titres me direz-vous ? Je crois que la première chose est d’avoir et de connaître sa patte. Si vous êtes maître du calembour et de la contrepèterie, vous aurez tout intérêt à miser là-dessus. Vous pouvez sinon miser sur des titres qui annoncent une valeur ajoutée et garantissent d’emblée à votre audience de repartir avec quelque chose en fin de la lecture. Ce quelque chose peut être un savoir, des ressources ou des solutions concrètes telles que :
- X astuces pour améliorer votre temps de concentration,
- Les meilleurs restaurants d’Aix-en-Provence,
- Non, être multitâche ne vous rend pas plus productif.
Certains professionnels et rédacteurs vous suggéreront d’oser les titres putac…. racoleurs. J’ai tristement constaté que cette technique était efficiente donc je ne pourrai pas complètement les contredire. Tout dépend de vos objectifs, de vos valeurs, de votre cible et de votre rapport avec ce type de titrage.
Enfin, ne perdez pas de vue la pratique numéro 2 pour rédiger un bon article web : trouvez et utilisez de bons mots-clés !
5 – Amusez votre audience avec style…et des contenus visuels
Amuser son audience avec style c’est bien mignon mais ça veut tout et rien dire, je vous le concède. Disons que votre ton doit être reconnaissable et représentatif de votre image de marque. Le style, c’est votre façon de relater, de raconter ou de vendre les choses. De la même façon que pour un titre, vous devez définir et apprivoiser votre patte. Si votre concurrent traite ou promeut la même chose que vous, observez concrètement sa manière de faire (ton, rhétorique, techniques de storytelling, informatif…) et voyez comment vous vous y prendriez. Qu’est-ce qui vous distingue d’un site ou d’un professionnel concurrent ? Comment communiquez-vous ?
Sans oublier les incontournables contenus audiovisuels dits content marketing comme les images d’illustration, les vidéos, les infographies ou les podcasts. En somme, tout ce qui permettra à votre audience d’avoir une lecture aérée et surtout…. de rester plus longtemps sur votre page web puis votre site internet tout court.
6 – Faites du maillage interne et externe : surtout interne
Qu’il soit interne ou externe, la pratique du maillage consiste à insérer des liens qui vont renvoyer vers d’autres pages web.
Le maillage externe pour rassurer les moteurs de recherche
Pour du maillage externe, l’URL dirige “à l’extérieur” et renvoie vers un autre site internet. C’est un lien sortant. Sans vouloir jouer les mégalos, c’est la technique que j’ai utilisée pour présenter mon parcours professionnel en page d’accueil. Comme vous pouvez le voir dans l’image ci-dessous, j’ai inséré une url externe pour les entreprises Arts in the City, Immo2 et proarti. Si vous cliquez dessus, vous allez par conséquent, quitter mon site internet (bouhhh) et atterrir sur la page d’accueil d’un des sites.
Cette technique est bonne pour votre référencement car elle indique aux moteurs de recherche que votre page est bien documentée. Toutefois il ne faut pas en abuser mais plutôt veiller à choisir des liens cohérents et de qualité. Une bonne stratégie de maillage externe vise à rendre votre site internet crédible et légitime auprès des algorithmes. Balancer des liens qui n’ont pas de rapport avec votre activité et votre propre site internet pénalise ce dernier.
Le maillage interne pour accroître le temps de navigation sur votre site internet
Contrairement au maillage externe, le maillage interne vise à insérer un lien d’une de vos pages sur la page que vous utilisez simultanément. Concrètement, lorsqu’un utilisateur clique sur le lien, il va rester “à l’intérieur” de votre site.
Les liens internes répondent à deux objectifs. Premièrement, ils facilitent et prolongent le temps de navigation sur votre site internet. Les prospects prendront davantage le temps de découvrir les différentes pages de votre site. Ce faisant, ce type de lien permet de diminuer le taux de rebond. Ce taux correspond au nombre d’internautes qui quittent votre site après avoir consulté une seule page.
Deuxièmement, le maillage interne aide un moteur de recherche à mieux assimiler la structure de votre site web. Si l’insertion de liens est bien faite et enrichit une thématique précise, l’algorithme de Google connaîtra mieux vos pages web et les indexera plus facilement.
7 – Évitez les fautes
Dans cette partie, vous allez assister à la mise en œuvre d’une stratégie de maillage interne. Dernièrement, j’ai rédigé un article pour éviter de faire des fautes et mieux écrire sur le blog de Dites-moi tout et….TADA : je viens justement d’insérer son lien correspondant. Outre la complémentarité de cet article – avec celui que vous êtes en train de lire – il peut vraiment servir de béquille au respect de l’orthographe et de la syntaxe mais aussi à l’amélioration de votre style d’écriture. Pour quelles raisons précisément ? Parce que les fautes et les erreurs de formulation mettent à mal la crédibilité de votre contenu et constituent, en général, un tue-l’amour dans la lecture.
Encore une fois et au risque de me répéter, il ne s’agit pas de jeter l’opprobre sur qui que ce soit. Tout le monde est concerné par cette problématique. Demandez aux correcteurs de manuscrits ce qu’ils en pensent ! 😉
8 – Vérifiez la source, la cohérence et la véracité de votre contenu
Pour une actualité, une analyse, un article de blog ou une pub, la règle est la même : n’écrivez pas n’importe quoi. Votre propos doit être vrai et cohérent. Vous aurez beau cocher toutes les cases techniques rédactionnelles, votre contenu ne passera pas s’il est trompeur et/ou complètement faux. Ayez en tête que les utilisateurs sont devenus sachants et peuvent à tout moment vérifier votre information. S’ils s’aperçoivent de la négligence de votre propos ou du caractère mensonger de votre texte, ils ne vous feront pas de cadeau. À court terme, vous allez obtenir une mauvaise image et sur du long terme, vous risquez de perdre des prospects, voire des adhérents.
En matière de supercherie, impossible de ne pas penser à la marque Guerlain qui a lancé au mois de janvier dernier “sa crème quantique”. Sans surprise; scientifiques et amateurs en sont tombés de leur chaise, tant cela semblait gros. Personnellement, je doute que la pupille du groupe LVMH ferme boutique avec ce bad buzz mais il y a fort à parier qu’elle garde en mémoire ses conséquences : réactions en masse sur les réseaux sociaux, colère de la communauté scientifique et quatre plaintes auprès de l’Autorité de régulation de la publicité.
C’est ici que s’achèvent les 8 bonnes pratiques pour rédiger un bon contenu SEO. Si j’ai mis un point d’orgue à concilier forme et fond, je n’ai aucun mal à vous avouer que cet article n’est pas exhaustif et qu’il nécessitera forcément des mises à jour. Bien entendu, je vous dirai tout !
Une réponse à “Rédaction SEO – 8 bonnes pratiques pour retenir l’attention de votre cible”
[…] la 9e bonne pratique à retenir dans la rédaction SEO. J’espère qu’elle vous sera utile. Pour ma part, cette information l’est parce […]